5 octobre 2025 – VISION360&PLUS

Il y a des contre-pouvoirs qui ont bon dos. Prenez Finance Watch, par exemple. L’ONG, fondée en 2011 par l’écologiste Pascal Canfin, se présente comme le vaillant défenseur des citoyens face aux grands méchants de la finance mondialisée. Une sorte de Robin des Bois économique, censé tirer les flèches de la vertu contre les banques et les marchés.
Sauf que Robin, cette fois, est financé… par le shérif.

Depuis 2020, la Commission européenne a versé plus de 5,3 millions d’euros à cette ONG. Et comme si cela ne suffisait pas, George Soros, via sa fondation Open Society, y a ajouté un demi-million d’euros. Voilà donc un “contre-pouvoir” copieusement nourri à la mamelle du pouvoir. L’indépendance ? Oui, bien sûr — financée par Bruxelles et Wall Street.


Les copains d’abord

Dans le club, on retrouve du beau monde :

  • Les Économistes atterrés, ces chevaliers du verbe inflationniste, qu’on retrouve régulièrement sur France Inter, où ils distribuent bons points et leçons de morale économique ;
  • La CGT et la CFDT, toujours prêtes à jouer les syndicalistes rebelles avec les moyens de l’État ;
  • Et ATTAC, éternelle gardienne du temple altermondialiste, qui vit depuis trente ans sur la critique du capitalisme tout en utilisant ses codes et ses subventions.

Bref, tout un petit monde bien-pensant, unis dans la contestation confortable, où l’on dénonce le système en étant grassement entretenu par lui.


L’expert, nouveau prêtre médiatique

Les médias publics, eux, déroulent le tapis rouge.
Quand un économiste “atterré” prend le micro sur France Inter, ce n’est jamais pour débattre — c’est pour prêcher. On ne l’invite pas pour confronter des idées, mais pour sanctifier un discours.
On appelle cela “service public”, mais c’est surtout service idéologique garanti. Et tout cela payé, encore une fois, par le contribuable.


Indépendants ? Oui, de la vérité.

Le miracle de Finance Watch, c’est cette capacité à transformer la dépendance en vertu. Recevoir des millions d’euros d’argent public tout en se proclamant “citoyen”, c’est une prouesse d’équilibriste. Une performance de haute voltige morale où les financements européens deviennent des “soutiens à la démocratie”, et les chèques de Soros, de simples “appuis pour la société civile”.

On vit donc dans un monde où « l’indépendance” se mesure au montant des subventions, et où les donneurs de leçons occupent à la fois les studios, les ONG, les plateaux télé et les caisses de Bruxelles.
Un monde où la contestation est institutionnelle, où le rebelle est sponsorisé, et où le courage se facture à la ligne budgétaire.


Le pouvoir des laquais

Ces gens-là vous jurent, la main sur le cœur, qu’ils sont libres, intègres, incorruptibles.
Ils dénoncent la finance mondiale le matin, encaissent les subsides européens l’après-midi, et sermonnent les auditeurs le soir.
Ils se disent “contre le pouvoir” — mais ils en sont les laquais les plus fidèles.
Des laquais habillés en résistants, rémunérés pour défendre la pensée dominante tout en prétendant la combattre.