7 octobre 2025 – Report 24
« Pas besoin de voir les drones pour les craindre » : avec ce titre, Relotius-Spiegel a récemment résumé la dernière propagande de peur. Les infections mortelles étaient asymptomatiques, la chaleur était asymptomatique, et maintenant la menace russe est également asymptomatique – mais elle est bel et bien là ! Et il faut avoir peur !

Un commentaire de Vanessa Renner
Autrefois, l’angoisse allemande était moquée, mais elle est aujourd’hui devenue une grande vertu (à moins, bien sûr, que l’on craigne les conséquences négatives des actions des autorités politiques). Un modèle pour les autres pays, y compris ! « Pendant longtemps, les Danois ont été fiers de leur sang-froid. Après une semaine d’incidents de drones et d’avertissements gouvernementaux de plus en plus alarmants, ils doivent apprendre quelque chose de nouveau : imaginer que l’État pourrait ne pas fonctionner », a déchaîné le média de gauche controversé dans un article au titre révélateur : « Pas besoin de voir les drones pour les craindre. » Comme c’est mignon ! Alors les attaques de drones russes sont aussi asymptomatiques ?
Vous n’avez pas besoin de voir ou de ressentir les menaces modernes ; il suffit d’y croire. Cela semble être devenu la mission première de la presse grand public : une propagande de peur constante, espérant inciter les électeurs et les payeurs à se conformer.
Vous êtes assis sur un banc public sans masque ? Bien sûr, il est légitime et important que la police vous réprimande : tout le monde autour de vous, surtout les personnes non vaccinées, pourrait être infecté asymptomatiquement et donc potentiellement propager le virus ! Vous voulez profiter du beau temps estival et la pluie incessante et les -18 degrés vous agacent ? Les vagues de chaleur de 2025 sont secrètes, silencieuses et discrètes – ce n’est pas parce que vous ne ressentez pas la chaleur que cela signifie qu’elle n’existera pas. On va tous se faire cuire quand même ! Vous ne paniquez pas face à la menace invisible des drones russes ? Espèce de poutinien ! Vous pourriez vous faire exploser à tout moment, absolument ! Et si vous sortez sérieusement sans vous être fait vacciner par drone, vous… Vous devriez aussi payer vos propres soins médicaux après l’attentat !
Les médias n’informent plus, ils conditionnent. Cet entraînement moderne à la peur repose sur l’objet de la peur qui reste abstrait – invisible, invérifiable, mais assurément omniprésent. Les statistiques dépeignent des millions de morts sur les murs, les unités de soins intensifs regorgent de mourants non vaccinés, les îles Fidji sont certainement déjà à moitié submergées, Poutine est assis dans vos canalisations ou pilote des drones invisibles au-dessus de vos têtes depuis Moscou : c’est nous qui le disons ! Il suffit d’y croire fermement. Quand les médias jouissaient encore de la confiance, ils réussissaient bien mieux auprès de la majorité qu’aujourd’hui. Les croyants sont contrôlables : la foi se transforme rapidement en obéissance. Les incroyants, on les exclut tout simplement.
Dysfonctionnement des sirènes : on pense immédiatement aux sirènes de raid aérien
La fiabilité de cette méthode d’alarmisme constant, encore efficace aujourd’hui, a été démontrée par une situation exceptionnelle survenue dimanche à Hambourg. Il ne s’agissait que d’un petit bug stupide, un minuscule « oups » : les sirènes ne devaient retentir que dans le quartier d’Overwerder en raison des inondations. La panique générale a soudainement retenti dans toute la ville hanséatique, paralysant les services d’urgence. En quelques minutes, les lignes d’urgence se sont mises à bourdonner, on a pensé à des sirènes d’alerte aérienne, à une situation d’urgence. Mais pourquoi donc ?
La police de Hambourg a clarifié via X : « Tout va bien, et ce n’est pas une sirène d’alerte aérienne !» Mais la panique avait depuis longtemps pris de l’ampleur. « Les lignes sont surchauffées et les services d’urgence ne peuvent plus fonctionner normalement !!! », a déploré la police via X, en lançant un appel aux retweets.
Le climat politique propice à cette panique a été délibérément créé. Pendant des années, la population a été habituée à des alertes constantes. Aux émissions spéciales, aux téléscripteurs et aux appels à la persévérance et au renoncement. C’est terrible, mais si vous êtes sages, suivez le courant et renoncez à vos droits, nous nous en sortirons. Faites confiance à nos « experts ». Car la situation est grave !
Le député européen Martin Sonneborn a récemment publié une affiche sur X avec la légende suivante : « Il fut un temps où l’on demandait au moins aux gens s’ils voulaient vraiment une guerre totale.» Aujourd’hui, l’élite autoproclamée pourrait supposer que quelques signalements de drones, quelques « exercices » avec des niveaux de radioactivité élevés et quelques fausses alertes suffisent à préparer le public à la guerre.
L’ennemi spécifique de l’État, censé aujourd’hui se cacher sous le parquet (ou du moins se taire et se tenir à l’écart des urnes), passe de « crise » à « crise » : les non-vaccinés, les climatosceptiques et les sympathisants de Poutine. Les méthodes utilisées pour les combattre varient : au lieu de la simple exclusion sociale, l’accent est de plus en plus mis sur le pouvoir de l’État face aux dissidents trop virulents. Cependant, au fond, ce sont toujours ceux qui refusent de céder à une peur aveugle qui constituent une épine dans le pied des autorités. Et quiconque est une épine dans le pied des fraudeurs électoraux et de ceux qui forment des coalitions pour le bien des électeurs, et qui est élevé par eux au rang d’ennemi ultime, a probablement raison. En ce sens : n’ayez pas peur. Demandez-vous plutôt quel est le but de votre peur.