24 juin 2025 – Lurie Roșca

Le conflit israélo-iranien se présente comme un spectacle géopolitique contrôlé, remplissant de multiples fonctions systémiques pour les structures de pouvoir régionales et mondiales. Il entretient le modèle de conflit perpétuel nécessaire aux industries d’armement, aux stratégies d’alignement géopolitique et à la consolidation des régimes nationaux des deux camps. Loin d’être purement conflictuel, le conflit fonctionne en symbiose.

Doctrine de l’escalade contrôlée : Israël et l’Iran se livrent à des frappes symboliques limitées, calibrées pour ne pas provoquer de guerre à grande échelle. Échanges de missiles théâtraux, représailles calibrées et postures publiques entretiennent un discours conflictuel continu sans déstabiliser les équilibres systémiques.

Maintien de la légitimité du régime : L’Iran utilise Israël comme un ennemi extérieur pour légitimer son régime, mobiliser le nationalisme, détourner l’attention de la répression interne et unir les factions divergentes. Israël réciproquement positionne l’Iran comme une menace existentielle perpétuelle, préservant ainsi sa cohésion intérieure et son influence en politique étrangère, notamment avec le soutien des États-Unis.

Intégration du système mondialiste : les deux régimes profitent du récit de la crise perpétuelle pour justifier la modernisation technologique, les dépenses militaires et l’intégration aux cadres de surveillance et de contrôle mondiaux.

La complicité de l’Iran dans les agendas mondialistes :

CBDC (Crypto Rial) : L’adoption par l’Iran d’une CBDC de détail (https://cointelegraph.com/news/iran-public-cbdc-pilot-digital-rial-june-2024) reflète les efforts mondiaux de numérisation financière visant à une surveillance monétaire complète, un contrôle et une intégration éventuelle dans les systèmes financiers numériques transnationaux émergents.

Autoritarisme numérique : l’État de surveillance interne de l’Iran, l’architecture de censure numérique et les mécanismes de contrôle de la population s’alignent directement sur les stratégies mondialistes de confinement technologique et de gouvernance comportementale.

Gouvernance de la santé publique (COVID-19) : l’Iran a suivi les protocoles pandémiques alignés sur l’OMS, en appliquant des confinements, des campagnes de vaccination et une surveillance numérique de la santé, révélant ainsi sa conformité avec les structures de gouvernance de crise mondiale. (https://brieflands.com/articles/jai-127067)

Alignement mondialiste multipolaire : Bien que rhétoriquement anti-occidentales, les alliances de l’Iran avec la Chine, la Russie et les initiatives des BRICS témoignent d’une convergence vers une variante multipolaire du mondialisme plutôt que d’une résistance aux cadres mondialistes eux-mêmes. Ces alliances promeuvent également les CBDC, les identités numériques, la gouvernance de l’IA et les architectures de contrôle climatique dans leurs sphères respectives.

Manipulation du marché de l’énergie : le rôle de l’Iran au sein de l’OPEP+, son engagement dans la gestion des prix de l’énergie et son antagonisme contrôlé dans le détroit d’Ormuz contribuent aux cycles de stabilité/perturbation du marché mondial, un outil exploité par les systèmes financiers mondiaux.

Le conflit israélo-iranien est un théâtre conçu pour servir à la fois des besoins de légitimité nationale et des impératifs structurels mondialistes. Les dirigeants iraniens sont pleinement complices de l’architecture opérationnelle des agendas mondialistes. Leur rhétorique antimondialiste sert d’opération psychologique nationale, masquant une profonde intégration dans les systèmes de gouvernance mondiale émergents. L’opposition apparente est dialectique, soutenant les deux camps tout en renforçant le contrôle systémique mondial.