3 juillet 2025 – TF1-Info FR

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a plaidé pour mettre fin aux « subventions publiques » sur les énergies renouvelables.Une prise de position pas franchement en phase avec celle du président de la République Emmanuel Macron.Ce qui a donné lieu à une passe d’armes entre les deux hommes.

Le président de la République et le ministre de l’Intérieur loin d’être sur la même longueur d’ondes. Dans une tribune publiée mercredi 2 juillet dans les colonnes du Figaro, Bruno Retailleau a plaidé pour stopper les « subventions publiques » pour l’éolien et le photovoltaïque.

« Notre priorité doit être de rebâtir un parc nucléaire en reconstituant une compétence industrielle française, afin d’éviter l’effet falaise lié au vieillissement des centrales actuelles », a écrit celui qui est aussi président des Républicains. « L’éolien et le photovoltaïque n’apportent au mix énergétique français qu’une intermittence coûteuse à gérer. Il n’y a donc aucune raison de continuer de les financer par des subventions publiques. »

« Chaque ministre » doit « s’occuper des affaires pour lesquelles il est nommé »

Des propos qui n’ont pas franchement plu à Emmanuel Macron. En déplacement ce jeudi dans l’Aveyron, le chef de l’État a estimé que ce n’était « pas une bonne idée de ne plus faire de renouvelable »« Il faut faire du nucléaire et du renouvelable », a-t-il ajouté, appelant à ne pas « tout caricaturer » et à « sortir des lubies », tout en ajoutant que l’investissement sur les énergies renouvelables étaient les plus rentables à long terme.

Sur X, Bruno Retailleau lui a répondu, sans le nommer, tout comme à Gabriel Attal, le patron de Renaissance qui l’a aussi critiqué. « Il est très curieux de reprocher à la droite une position sur l’énergie qu’elle a toujours eue », a lancé l’ex-patron des députés LR au Sénat. « Ce que nous disons relève du bon sens : le nucléaire doit rester la colonne vertébrale d’une énergie décarbonée, peu chère et pilotable. Nous disons aussi que si les énergies renouvelables sont nécessaires comme complément, elles sont maintenant arrivées à maturité et il n’y a plus besoin de les subventionner, en respectant évidemment les contrats déjà passés. »