16 mars 2025 – VISION 360 & PLUS

La Charte de Munich, également connue sous le nom de Déclaration des devoirs et des droits des journalistes était une référence européenne en matière de déontologie du journalisme, établissant dix devoirs et cinq droits fondamentaux pour les journalistes.
Voici un rappel des dix devoirs énoncés dans la charte :
- Respecter la vérité
- Défendre la liberté de l’information
- Publier uniquement des informations vérifiées
- Ne pas utiliser de méthodes déloyales pour obtenir des informations
- Respecter la vie privée des personnes
- Rectifier toute information inexacte
- Garder le secret professionnel
- S’interdire le plagiat et la diffamation
- Ne pas confondre journalisme avec publicité ou propagande
- Refuser toute pression et n’accepter de directives que des responsables de la rédaction
10 devoirs transformés en « Vérité Déformée », en « Liberté d’Information Muselée«
- Respecter la vérité : La presse manipule les faits, les arrange pour coller à une ligne éditoriale dictée par des intérêts supérieurs.
- Défendre la liberté de l’information : Toute voix discordante est censurée ou discréditée. Les journalistes indépendants et les lanceurs d’alerte sont traînés dans la boue, voire poursuivis en justice.
- Publier uniquement des informations vérifiées : La course au scoop et au sensationnalisme l’emporte sur la rigueur journalistique.
- Ne pas utiliser de méthodes déloyales pour obtenir des informations : On assiste à des pratiques douteuses comme les enquêtes biaisées et les interviews tronquées.
- Respecter la vie privée : Certaines informations personnelles sont étalées sur la place publique lorsqu’elles servent un agenda médiatique.
- Rectifier toute information inexacte : Les erreurs sont rarement corrigées et, lorsqu’elles le sont, il est souvent trop tard, le mal étant déjà fait.
- Garder le secret professionnel : De nombreux journalistes deviennent des instruments de renseignement et de manipulation.
- S’interdire le plagiat et la diffamation : La diffamation est devenue une arme politique, utilisée pour discréditer toute opposition.
- Ne pas confondre journalisme avec publicité ou propagande : Les articles sponsorisés et les discours promotionnels sont monnaie courante.
- Refuser toute pression et n’accepter de directives que des responsables de la rédaction : Dans la réalité, les rédactions sont sous la coupe des actionnaires et des politiques.
Ou en est-on aujourd’hui ? Un Idéal Piétiné par une Presse Asservie
Le 24 novembre 1971, la Charte de Munich était adoptée comme un socle éthique destiné à garantir l’indépendance et l’intégrité du journalisme en Europe. Cette déclaration des devoirs et des droits des journalistes devait constituer un rempart contre les dérives, imposant des règles fondamentales telles que la vérification des informations, le respect de la vérité et l’indépendance face aux pressions économiques et politiques. Plus de cinquante ans après, force est de constater que ces principes sont aujourd’hui totalement bafoués par une presse devenue la propriété d’intérêts privés et sujette aux menaces des pouvoirs en place.
Une presse aux mains des milliardaires
En France, comme ailleurs dans le monde, l’écrasante majorité des grands médias appartient désormais à une poignée de milliardaires. Vincent Bolloré, Xavier Niel, Bernard Arnault, Patrick Drahi, Martin Bouygues… autant de magnats de la finance qui contrôlent des journaux, des chaînes de télévision et des radios. Peut-on encore parler d’une presse libre lorsque ses propriétaires ont des intérêts industriels, financiers et politiques qui influencent directement leur ligne éditoriale ?
La concentration des médias dans les mains de quelques oligarques entraîne une homogénéisation des discours, une autocensure généralisée et une mise sous tutelle de l’information. Loin de remplir son rôle de contre-pouvoir, la presse sert aujourd’hui de courroie de transmission aux intérêts de ses actionnaires, allant jusqu’à censurer ou minimiser certains sujets sensibles. De nombreux scandales sont ainsi passés sous silence, et des enquêtes dérangeantes sont souvent abandonnées faute de soutien.
La vérité sacrifiée sur l’autel du pouvoir
Le premier devoir énoncé par la Charte de Munich est le respect de la vérité. Pourtant, la presse actuelle n’a jamais autant méprisé ce principe. Les manipulations, omissions volontaires et mensonges par omission sont devenus monnaie courante. Plutôt que d’informer en toute objectivité, de nombreux médias jouent le rôle de propagandistes officiels, relayant sans nuance les éléments de langage des gouvernements et des grandes entreprises.
La crise du Covid-19 a été un exemple frappant de cette dérive. Plutôt que d’encourager un débat ouvert et contradictoire, de nombreux médias ont diabolisé toute voix dissidente et relayé des informations biaisées au service des laboratoires pharmaceutiques et des gouvernements. Aujourd’hui encore, alors que certaines vérités émergent sur la gestion de la crise et les effets secondaires des vaccins, la majorité des journalistes qui ont participé à cette désinformation massive ne reconnaissent aucun tort.
Une censure systémique et une intimidation des journalistes indépendants
L’article 10 de la Charte exige des journalistes qu’ils refusent toute pression extérieure. Or, dans la réalité, ceux qui osent aller à contre-courant des narratifs officiels sont systématiquement marginalisés, voire persécutés. Les rares journalistes qui tentent encore d’exercer leur métier avec rigueur sont victimes de campagnes de diffamation, de procès en diffamation ou même de licenciements arbitraires.
Julian Assange, fondateur de Wikileaks, en est l’exemple le plus emblématique. Pour avoir révélé des crimes de guerre et des manipulations d’État, il a été et est toujours persécuté depuis plus d’une décennie sous les yeux d’une presse qui, loin de le soutenir, participe souvent à sa diabolisation.
D’autres journalistes indépendants, comme ceux qui enquêtent sur la corruption des élites, les conflits d’intérêts ou encore les dérives des multinationales, sont régulièrement censurés ou ostracisés.
Une propagande déguisée en information
L’un des principes fondamentaux du journalisme est la distinction entre l’information et la propagande. Pourtant, cette frontière est aujourd’hui complètement brouillée. Les médias mainstream mélangent allègrement journalisme et communication politique, relayant des messages formatés sans le moindre esprit critique.
Les pressions exercées par les gouvernements sont devenues omniprésentes. Par peur de perdre des subventions, d’être blacklistés ou menacés, de nombreux journalistes se soumettent à l’autocensure. En France, le contrôle des subventions publiques et la distribution des aides à la presse sont des instruments de pression redoutables. Un média trop critique peut rapidement se retrouver privé de financements et mis au ban du paysage médiatique (voir FranceSoir et d’autres).
Une Vérité Uniformisée : La Dictature des Agences de Presse
Les médias traditionnels tirent leurs informations de quelques grandes agences de presse comme l’AFP, Reuters ou AP. Ces agences sont elles-mêmes contrôlées par des intérêts financiers et politiques communs. Comment expliquer sinon qu’au même moment, dans tous les pays du monde, les médias diffusaient les mêmes messages erronés sur la crise du Covid-19 ? Que l’on soit en France, aux États-Unis ou en Australie, les mêmes récits alarmistes étaient relayés avec une synchronisation parfaite, sans la moindre remise en question. Ce n’est plus du journalisme, mais de la propagande organisée à une échelle mondiale.
Le journalisme d’investigation doit renaître, libéré des chaînes imposées par les puissances financières et politiques. Sans cette prise de conscience collective, la presse continuera à être le bras armé de la désinformation, trahissant chaque jour un peu plus la Charte de Munich et, avec elle, la démocratie elle-même.
Vers un réveil des consciences ?
Face à ce constat accablant, une question se pose : comment retrouver une presse libre et indépendante ?
L’essor des médias alternatifs, financés directement par leurs lecteurs, constitue une lueur d’espoir. Des plateformes indépendantes émergent et proposent un journalisme plus rigoureux, loin des pressions des grands groupes. Cependant, ces médias subissent une censure accrue sur les réseaux sociaux et une diabolisation constante de la part des médias traditionnels.
Il est plus que jamais nécessaire que les citoyens prennent conscience de cette situation et soutiennent les initiatives journalistiques indépendantes. Une information libre et honnête est l’un des piliers de la démocratie. Si nous laissons la presse devenir un simple outil de manipulation au service des puissants, alors nous abdiquons notre droit à la vérité.
En attendant une vrai presse alternative et reconnue, la diffusion d’informations doit se faire par le bouche-à-oreille comme un bruit de fond. Ce mode de transmission, doit devenir un vecteur puissant de réinformation. Dans les familles, sur les lieux de travail, dans les cafés, sur les réseaux sociaux, les forums indépendants et les sites comme celui-ci, les citoyens peuvent échanger des données et des faits occultés par la presse officielle. Ce bruit de fond, d’abord discret, doit s’amplifier progressivement, formant une rumeur persistante qui remettra en cause la version imposée par les médias dominants. Ce phénomène traduira une défiance croissante envers les organes de presse classiques et témoignera d’une volonté populaire de reprendre le contrôle de l’information.
La Charte de Munich, censée garantir l’éthique journalistique, n’est aujourd’hui plus qu’un vestige d’un idéal trahi. Il appartient aux citoyens de refuser cette dérive et d’exiger une presse digne de ce nom, au service du peuple et non des élites.